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Qui est débiteur de qui ?

MessagePublié: Jeu 1 Mai 2008 17:02
par yann
Qui est débiteur de qui ?

La véritable dette extérieure

Eadresse du Chef Guaicaipuro Cuatemoc
aux Chefs d'Etat européens


" Ainsi moi, Guaicaipuro Cuatemoc, je suis venu rencontrer ceux qui célèbrent la rencontre.
Ainsi moi, descendant de ceux qui peuplaient l'Amérique il y a quarante mille ans, je suis venu rencontrer ceux qui l'on rencontrée il y a seulement cinq cents ans.
Ainsi, donc, nous nous rencontrons tous.
Nous savons qui nous sommes, et cela suffit.
Le frère douanier européen me demande un papier écrit avec un visa pour que je puisse découvrir ceux qui m'ont découvert.
Le frère usurier européen me demande de payer une dette contractée par Judas à qui je n'avais jamais permis de me vendre quoi que ce soit.
Le frère avocaillon européen m'explique que toute dette se paie avec intérêt, même si c'est en vendant des êtres humains et des pays entiers sans leur demander leur consentement.
Et je les découvre peu à peu. Moi aussi, je peux réclamer des paiements, moi aussi je peux réclamer des intérêts. Les Archives des Indes, attestent, papier après papier, reçu après reçu et signature après signature, que seulement entre 1503 et 1660, sont arrivés à Sanlucar de Barrameda 185 000 kilos d'or et 16 millions de kilos d'argent en provenance d'Amérique.
Pillage ? Je ne le croirais pas ! Ce serait penser que les frères chrétiens ont manqué à leur Septième Commandement.
Spoliation ? Que Tanatzin me garde d'imaginer que les Européens, comme Cain, tuent et nient le sang de leur frère !
Génocide ? Ce serait accorder crédit aux calomniateurs tels Bartolomé de las Casas, qui qualifient la rencontre de destruction des Indes ou d'autres comme Arturo Uslar Pietre qui affirment  que le démarrage du capitalisme et la civilisation européenne actuelle se sont produits grâce  à cette avalanche de   métaux précieux !
Non ! Ces 185 000 kilos d'or et ces 16 Millions de kilos d'argent doivent être considérés comme le premier de beaucoup d'autres prêts amicaux de l'Amérique,  affectés au développement de l'Europe. Le contraire serait présumer de l'existence de crimes de guerre, ce qui ouvrirait droit non seulement à exiger leur remboursement immédiat, mais également à des dommages-intérêts.
Moi, Guaicaipuro Cuatemoc, je préfère retenir  la moins  belliqueuse de ces hypothèses.
Cette fabuleuse exportation de capitaux ne fut que le début d'un plan " MARSHALLTEZUMA ", destiné à assurer la reconstruction de la barbare Europe,
ruinée par ses guerres déplorables contre des musulmans cultivés, inventeurs de l'algèbre, du bain quotidien et de bien d'autres progrès importants de la civilisation.
Donc, en célébrant le Cinquième Centenaire du Prêt, nous pourrions nous demander : les frères européens ont-ils fait un usage rationnel, responsable ou du moins productif des fonds si généreusement avancés par le Fonds International Indo-américain ?
Ne regrettons  de devoir dire non.
En matière de stratégie, ils l'ont dilapidé lors des batailles de Lepanto, dans les invincibles armadas, dans des troisièmes reichs et dans bien d'autres formes d'extermination mutuelle, sans autre fin que de se retrouver occupés par les troupes gringas de l'OTAN, comme à Panama, le canal en moins.
En matière financière, après un moratoire de 500 ans,  ils ont été incapables, non seulement de liquider le capital et ses intérêts mais également de se rendre indépendants vis-à-vis des revenus en liquide,  des matières premières et de l'énergie bon marché que leur exporte et leur fournit tout le Tiers Monde.
Ce tableau déplorable confirme l'affirmation de Milton Friedman qui dit qu'une économie subventionnée ne peut jamais fonctionner, ce qui nous oblige, dans votre intérêt, à vous réclamer le paiement du capital et des intérêts dont  nous avons si généreusement différé le paiement ces derniers siècles.
Ceci étant, nous devons préciser que nous ne nous abaisserons pas à faire payer à nos frères européens les taux d'intérêt vils et sanguinaires de 20 et même de 30 % qu'à l'occasion certains frères européens font payer aux peuples du Tiers Monde.
Nous nous limiterons à exiger le remboursement des métaux précieux avancés, plus un intérêt modique fixe de 10 % l'an, cumulé seulement sur les 300 dernières années, soit 200 ans d'exonération.
Sur cette base, et si nous appliquons la formule européenne des intérêts composés, nous informons nos découvreurs qu'ils nous doivent, en premier paiement de leur dette, un volume de 484 147 milliards de kilos d'or et 42 trillions de kilos d'argent. A savoir, des volumes équivalant aujourd'hui à 212 345 Millions de fois la production d'or annuelle mondiale  et 3 164 milliards de fois celle d'argent. Ce total équivaut également à 70 % de toute l'écorce terrestre, soit 0,7 % de l'ensemble de la planète.
Elles pèsent lourd ces masses d'or et d'argent. Et combien pèseraient-elles si on les comptait en sang ?
Ajouter que l'Europe, en un demi millénaire, n'a pas pu générer suffisamment de richesses pour régler ce modique intérêt, serait admettre son échec financier absolu et/ou l'irrationalité démentielle des principes du capitalisme.
Bien entendu, les Indiens d'Amérique ne se posent pas de telles questions métaphysiques.
Par contre nous exigeons la signature d'une Lettre d'Intention engageant les peuples débiteurs du Vieux Continent, les obligeant à respecter leurengagement par une rapide privatisation ou reconversion de l'Europe, leur permettant de nous la remettre tout entière, à titre de premier versement de la dette historique.

Valencia, avril 2002